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samedi 1er mai 2021 à 10h

1er mai, journée internationale
des travailleuses et travailleurs

Pas plus de 6 heures par jour et 30 heures par semaine !
Travaillons tous et toutes, moins, et autrement

Le 1er mai est, depuis 1886, une date historique et internationale de revendications syndicales et sociales, d'abord pour la journée de 8 heures. En France, il a fallu attendre près de 30 ans pour qu'en avril 1919 une loi l'instaure enfin, et encore 17 ans de plus pour qu'en 1936, on obtienne la semaine de 40h. Aujourd'hui, nos organisations sont unies pour continuer et amplifier ce mouvement.

La crise du covid, laboratoire à ciel ouvert pour une réduction du temps de travail

Selon l'OIT (Organisation internationale du travail), la baisse du nombre d'heures travaillées en Europe de l'ouest en 2020 équivaut à 255 millions de temps plein, soit une baisse de presque 7% de la durée du travail. Le perte d'heures de travail en 2021 en Europe est estimée à presque 6 %. Le processus devrait donc s'installer et la sortie de crise sanitaire ne signifiera pas sa fin.
En France, l'expérimentation d'une réduction massive du temps de travail a pu être observée en direct à la faveur des mesures de chômage partiel mis en place avec la crise covid : entre mars et décembre 2020, il y a eu indemnisation de 16,8 millions équivalents temps pleins, ce qui représente 2,571 milliards d'heures de travail en moins, soit 8,4 % du temps de travail selon le BIT (bureau international du travail). C'est comme si l'Etat avait payé 3 heures de travail en moins pour toustes les salarié-es.
Le financement a été assuré par l'endettement public. Rappelons que la France- principal payeur de dividendes sur le Vieux Continent - a été le seul pays à battre son record annuel en 2019 (+1,3% à environ 54 milliards d'euros). L'argent magique existe, sauf qu'il est confisqué par les riches et que la taxation du capital et du profit est refusée par l'Etat. Inversons la tendance, d'abord au niveau européen !
Evidemment, l'autre pendant de la baisse généralisée du temps de travail en Europe et surtout en France, c'est la baisse des aides sociales attribuées à celles et ceux qui ne peuvent pas travailler, en témoigne la réforme de l'assurance chômage remise sur le tapis par le gouvernement et votée par les député-es en pleine pandémie !

La réduction du temps de travail, une nécessité écologique et sociale

Précurseure, la convention pour le climat avait identifié la réduction du temps de travail de 35 à 28 h par semaine d'ici 2030, soit une semaine de 4 jours, comme étant un levier pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre. Rappelons que l'inégalité sociale sévit aussi dans l'exposition aux nuisances : bruit, pollution, déchets, produits chimiques… affectent bien plus souvent les pauvres. Par exemple, « Près de la moitié des zones urbaines sensibles sont concernées par un "point noir bruit" et pour la région Île-de-France, ce taux approche 70 % »,

selon un rapport du Conseil économique, social et environnemental (Cese) paru en 2015. Face à cela, la réduction du temps de travail, sans perte de revenu, permet, selon la convention : sobriété, partage, justice sociale. Pour répondre pleinement à ces enjeux, nous devrions donc consommer moins, produire moins et donc travailler moins.

Réduire le temps de travail, c'est combattre le capitalisme

L'inégale répartition du temps de travail et le maintien d'une pression économique sont constitutifs du capitalisme mettant en concurrence travailleurs et travailleuses pour combattre leur conscience de classe. La réduction du temps de travail est de tout temps considérée comme inenvisageable par le patronat et le capitalisme d'État, car risquant d'entraîner une baisse des profits.
Le coût du travail relève des deux aspects intrinsèques : le temps de travail et le salaire. Or pour vivre décemment, si un bon salaire est essentiel, il convient que tou.te.s en perçoivent un. Pour que chacun-e puisse avoir un travail et un salaire à la hauteur des besoins élémentaires, la réduction et le partage du temps de travail sont nécessaires. Ce qui est économiquement viable, notamment et en premier lieu en investissant équitablement la richesse accumulée par une minorité. C'est la condition nécessaire d'une humanité qui œuvre contre l'inégalité et la misère.
Le 1er mai est une journée historique de lutte internationale autour de ces revendications. En effet, la journée de lutte pour les droits des travailleurs.euses s'est popularisée suite à la grève des ouvriers américains de 1886. Aujourd'hui plus que jamais, c'est à l'échelle internationale que le capitalisme sévit. La pandémie de coronavirus a mis en exergue sur toute la planète les différences de traitement entre le patronat qui, dans de nombreux secteurs accroît son profit et les classes populaires qui subissent la crise de plein fouet.

Poursuivons le COMBAT INTERNATIONAL historique POUR UNE REDUCTION DU TEMPS DE TRAVAIL

Exigeons, imposons par la lutte !

- un temps de travail jamais supérieur à 6h par jour et 30h par semaine
- pas de flexibilité sauf au profit des salarié-es
- aucun salaire en dessous de 1700€

Et grâce au temps libéré, construisons ensemble une autre société, sans capitalisme, sans exploitation ni oppression

UCL72 - Union Communiste Libertaire sarthe

NPA72 - Nouveau Parti Anticapitaliste 72

CNT72 - Confédération Nationale du Travail 72

Source : https://sarthe.unioncommunistelibertaire.org/…
Source : message reçu le 26 avril 16h